Les flûtes à bec

(flutes à neuf trouz)

Au Moyen Age jusqu'à nos jours les flûtes à bec ont connu différentes factures. A la Renaissance, elles forment une famille qui va des plus aigues (environ 20cm) aux plus graves (environ 2 m, les trous les plus éloignés étant bouchés à l'aide de clés et même de pédales). Leurs corps étaient cylindriques (plus tard ils deviendront coniques, ce qui permet entre autres de les raccourcir par rapport aux équivalents cylindriques). L'instrumentiste pouvait choisir indifféremment quelle main était placée en haut et en bas. Pour cela, il y avait deux derniers trous en bas de la flûte, décalés par rapport aux autres et destinés à un petit doigt (gauche ou droit). Celui qui n'était pas utilisé était bouché par le flûtiste avec de la cire. Ceci a valu à la flûte à bec la dénomination "flûte à neuf trous", même si huit trous seulement étaient effectivement bouchés par les doigts.

Cest également à la Renaissance que l'on voit apparaître le premier traité de flûte à bec : il s' agit de "La Fontegara" de Silvestro Ganassi, édité à Venise en 1535. Et si, comme il était de coutume à l'époque, il n'y a pas de répertoire exclusif pour l'instrument, la flûte à bec était souvent indiquée dans les publications parmi les diverses possibilités d'interprétation des morceaux, que ce soit en solo ou en ensemble. Ce répertoire comprenait des morceaux conçus dès le départ pour des instruments, des arrangements de danses à 4 ou 5 parties, des chansons polyphoniques et des versions diminuées (c'est-à-dire, avec des ornementations ajoutées) de chansons et madrigaux polyphoniques.

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